Un premier décret du 30 décembre 2013 (n°2013-1306) avait prévu une inscription temporaire des établissements de commerce de détail de bricolage sur la liste des magasins bénéficiant d'une dérogation permanente à l'interdiction de faire travailler
les salariés le dimanche.
Cet arrêté avait été suspendu à la demande de plusieurs organisations syndicales de salariés. Le 7 mars 2014, le Gouvernement
prenait un second arrêté aux fins d'inscrire cette fois-ci définitivement les magasins de bricolage sur la liste des établissements bénéficiant d'une dérogation au repos dominical.
Le Conseil d'Etat saisi d'une demande d'annulation de ce second décret a joint les deux affaires et rendu l'arrêt précité du 24 février 2015.
La question qui se posait était de savoir si l'ouverture des magasins de bricolage le dimanche pouvait se justifier, pour bénéficier d'une dérogation, par des contraintes liées à la production ou à l'activité de l'entreprise (premier critère possible) ou aux besoins du public (second critère possible).
Le Conseil d'Etat a tranché en considérant que " le bricolage était une activité de loisirs pratiqué particulièrement le dimanche et que la faculté de procéder le jour même aux achats de diverses fournitures en permettant l'exercice, est nécessaire à la satisfaction de ce besoin ".