Hélas, l’imprécision de certaines décisions judiciaires crée des conflits évitables et nuit à la stabilité des enfants. La formule « première moitié / seconde moitié » sans précisions horaires ou calendaires est fréquente, mais problématique.
En l’absence de mentions claires sur les jours et horaires de bascule, c’est l’usage établi entre les parents qui sert de référence principale, sauf désaccord majeur.
En cas de désaccord, voici les principes qui s’appliquent :
1. Définition des "moitiés de vacances" : La jurisprudence et la pratique judiciaire considèrent que les vacances scolaires doivent être partagées
équitablement en durée. Cela se traduit en général par un découpage de
samedi 18h à samedi 18h comme vous le pratiquez, notamment pour les vacances d’une durée de deux semaines.
Ce modèle est recommandé dans de nombreux guides de bonnes pratiques, notamment :
- Les fiches pratiques de la CAF / service médiation familiale
- Le guide des JAF édité par le ministère de la Justice
- Les associations comme l’APGL ou l’UNAF
Ce découpage a l’avantage de préserver le rythme scolaire et de permettre à chaque parent de passer un week-end complet avec l’enfant.
2. Valeur de l’usage établi : Si vous pratiquez depuis longtemps une alternance du samedi 18h au samedi suivant 18h, cet usage a une valeur contractuelle implicite, surtout si aucun des deux parents ne l’a contesté jusque-là.
3. Une jurisprudence à titre d'exemple : Cour d'appel de Rennes, 2 juin 2015, n° 13/08671
Dans cet arrêt, la Cour a été amenée à préciser les modalités du droit d'accueil du père en raison d'ambiguïtés dans le jugement de
divorce initial. Le jugement initial mentionnait une alternance des vacances scolaires sans spécifier les dates ou horaires exacts de début et de fin de chaque période. La Cour a clarifié que :
- Le droit d'accueil du père s'exerce pendant la moitié des vacances scolaires, en alternance avec la mère.
- Le début et la fin de chaque période sont fixés respectivement à 10h et 18h30.
- Si un jour férié précède ou suit une période d'hébergement, le droit d'hébergement s'étend à ce jour férié.
- En cas de non-exercice du droit d'accueil dans les délais prévus, il est considéré comme ayant renoncé à la totalité de la période concernée.
2. Pratiques recommandées en l'absence de précision dans le jugementEn l'absence de dispositions spécifiques dans le jugement concernant le partage des vacances scolaires, les juridictions recommandent généralement de :
- Diviser équitablement la durée totale des vacances, en incluant les week-ends et jours fériés.
- Fixer les horaires de transfert des enfants, par exemple le samedi à 18h, pour assurer une répartition équilibrée., comme vous le faites déjà
- Préciser les modalités de prise en charge des trajets et des frais associés.
Ces recommandations visent à garantir l'intérêt supérieur de l'enfant et à prévenir les litiges entre les parents.
Cf. Service-public.fr - Droit de visite et d'hébergement en cas de séparation des parents 3. Importance de l'accord amiable et de la médiationLorsque le jugement est imprécis, il est fortement conseillé aux parents de parvenir à un accord amiable sur les modalités de partage des vacances scolaires. En cas de désaccord persistant, la médiation familiale peut être une solution efficace pour trouver un terrain d'entente, avant de saisir le juge aux affaires familiales pour une décision plus précise.
ConclusionEn cas de jugement imprécis sur le partage des vacances scolaires, il est essentiel, à mon sens et selon ma sensibilité, de :
- Se référer aux pratiques recommandées par les juridictions.
- Chercher un accord amiable avec l'autre parent, éventuellement avec l'aide d'un médiateur familial.
- En dernier lieu : aaisir le juge aux affaires familiales pour une clarification, si nécessaire.
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