Le délai d’absence raisonnable pour caractériser un abandon de poste est de 48 heures (ce qui correspond au temps octroyé au salarié pour prévenir son employeur et justifier son absence).
L’employeur peut mettre en demeure son collaborateur de reprendre son activité. Le collaborateur qui ne répond pas aux mises en demeure de son employeur donne à ce dernier la possibilité d’engager une procédure disciplinaire: licenciement.
Dans votre situation nous sommes bien au delà de ce délais....
A mon sens votre employeur ne veut pas lancer de procédure de licenciement.
Vous pouvez aussi lui faire parvenir un recommandé avec A.R, ou vous lui indiquez votre souhait de la rencontrer, afin de convenir d un accord pour une rupture conventionnelle de contrat.
Soyez soft dans votre courrier et durant l entretien. Restez zen et expliquez la raison de votre départ ( tout en la caressant dans le sens du poil). Dites lui, que vous souhaitez vous reconvertir professionnellement. Si elle refuse, tentez de négocier vos indemnités de départ à la baisse ( sachant que votre dossier devra transiter par l inspection du travail, qui vérifie si vous ne vous faites pas léser par votre employeur.
Faites vous accompagner lors de cet entretien, si cela peut vous aider.
La loi n° 2022-1598 du 21 décembre 2022 intègre une modification du code du travail lors d’un abandon de poste. En effet, dorénavant, une présomption de démission du salarié est instaurée en cas d’abandon de poste d’un collaborateur. De ce fait, il est exclu de l’assurance chômage.
La loi sur le marché du travail est entrée en vigueur le 23 décembre 2022 rendant cette mesure définitive. Cependant, en pratique, elle ne sera pas applicable tant que le décret d’application fixant le délai minimum pour reprendre le travail ne sera pas publié.
Cordialement